Fiche pays Cuba

Cuba

Intitulé officiel du pays : République de Cuba
La capitale de Cuba est La Havane
La superficie du pays est de 110 992 km²
Cuba compte 11 247 615 habitants
Les peuples et ethnies sont une majorité de Mulâtres, avec 51%, 37% de Blancs, 11% de Noirs et 1% de Chinois
La langue officielle est l'Espagnol.
Les religions du pays sont libres grâce à la Constitution républicaine de Cuba qui garantit la liberté de culte. C'est le catholicisme qui est le plus pratiqué à Cuba. Viennent ensuite les cultes afro-cubains, une synthèse entre panthéon africain et saints catholiques.
Cuba est une République
Son Président est : Raúl Castro
La monnaie courante est : le Peso cubain. Le Peso cubain Convertible est la monnaie touristique à Cuba.


Histoire

Lorsque Christophe Colomb pose un pied sur l'île de Cuba, les indigènes cubains vivent en communauté primitive, sans organisation hiérarchique. C'est au Nord Est de Cuba qu'il débarque, le 27 octobre de l'année 1492, à Bariay, dans la province de Holguín. C'est la première étape de son tout premier voyage. Les 7 premières villes de Cuba sont fondées par Diego Velázquez. C'est à la suite de cette première opération que naissent les villes de Baracoa, San Salvador de Bayamo, Santiago de Cuba, Santa María del Puerto del Príncipe (appelée aujourd'hui Camagüey), la Santísima Trinidad, Sancti Spíritus et San Cristóbal de La Habana. Les habitants de l'île ne résistent pas longtemps et la population indigène succombe rapidement lors de la colonisation espagnole. Après cette période de conquête, Cuba vit du commerce de l'esclavage. Plaque tournante des importations d'une population noire en provenance d'Afrique, l'île utilise les esclaves pour se construire dans des conditions sordides. L'histoire se répète pendant plus de 400 ans et la colonisation espagnole s'achève avec l'entrée des USA et l'occupation militaire de Cuba en 1898. La République Néocoloniale met fin à l'occupation américaine en 1902. Il faut pourtant attendre le 1er janvier 1959 pour que l'île ressorte victorieuse de cette révolution cubaine et installe sa république.


La période coloniale

Peu à peu, de nouvelles villes sont fondées, comme La Havane qui n'est pas encore la capitale du pays. La population indigène est décimée par les conquistadores qui agissent avec violence, malgré les récriminations du prêtre Bartolomé de las Casas qui ne cesse de revendiquer les droits de tous les hommes. Progressivement, les colons se rendent compte que la production aurifère de l'île est presque inexistante. Ils décident alors de faire de Cuba le relais entre l'Amérique du Sud et l'Espagne pour y faire transiter les trésors américains.
Cuba se concentre alors sur la production du tabac, richesse qui existait avant la conquête. Cuba exporte ainsi environ 300 millions de cigares chaque année et plus de 12 milliards de cigarettes. Le café et la canne à sucre viennent compléter les revenus de Cuba. On amène alors des esclaves noirs en grand renfort pour l'agriculture et pour la pêche.
En 1763, on compte seulement trente-deux mille esclaves à Cuba. L'île ne possède pas de ressources agricoles aussi importantes que les autres colonies espagnoles, nécessitant alors moins de main d'oeuvre. La culture sucrière n'est pas au niveau de celle de Saint-Domingue ou de la Jamaïque. La guerre de 1791 à 1803 entre les esclaves noirs et les propriétaires blancs fait fuir de nombreux riches de Saint-Domingue. Ils émigrent donc à Cuba, apportant à l'île de gros capitaux et de nouvelles compétences. Ces riches propriétaires blancs ont besoin de main d'oeuvre, c'est pourquoi, entre 1792 et 1860, ce sont plus de 720 mille esclaves qui sont envoyés à Cuba. Les riches propriétaires sont bientôt rejoints par les planteurs francophones.


L’indépendance

En 1868 commence la guerre de 10 ans au cours de laquelle les cubains tentent de prendre leur indépendance pour sortir de l'emprise espagnole. Soucieux de ces combats incessants et meurtriers (1/8 de la population décimée en 10 ans de guerre), les USA décident d'intervenir et font entrer leurs troupes militaires à Cuba en 1898. L'occupation dure jusqu'en 1902, date à laquelle Cuba tente de proclamer son indépendance. C'était sans compter sur les USA qui refusent de retirer leurs troupes et qui poursuivent leur occupation sous couvert d'aide étrangère jusqu'en 1934 ! A cette date, l'amendement Platt est enfin révoqué et remplacé par une politique de bon voisinage, conclue entre Cuba et les USA.

La République de Cuba enchaîne les années de dictature jusqu'à ce que Fidel Castro soulève le peuple contre le dictateur Fulgencio Batista en 1956. La dictature est enfin renversée le 1er janvier 1959. Fidel Castro gouverne alors le pays jusqu'en juillet 2006. De 2006 à nos jours, c'est son frère, Raúl Castro Ruz, qui est élu Président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres par l'Assemblée nationale. Note : Le 50e anniversaire de la révolution cubaine a été célébré en 2009.
En 1959, les USA reconnaissent le nouveau gouvernement, tandis que le reste du monde émet encore des doutes. Pourtant dès le mois de mai 1959, une mauvaise entente éclate suite à la nationalisation des compagnies étrangères à Cuba, telles que la grande compagnie Américaine United Fruit Co. Carte indiquant la baie des Cochons

Entre les 17 et 19 avril 1961, la tentative de débarquement de 1400 réfugiés dans la Baie des Cochons, la partie sud de l'île, se solde par un échec. Les USA ne parviennent pas à envahir Cuba. Ils renoncent donc à s'approprier l'île mais mettent en place un embargo qui met un terme à toutes les relations entre les 2 pays. Il y a une rechute avec l'opération Northwoods lors de laquelle les USA veulent reconquérir Cuba mais cette opération est annulée par le Président Kennedy qui juge plus important de conclure l'affaire des missiles de Cuba. A partir de là, chaque année, l'URSS met à la disposition du pays entre 4 et 6 milliards de dollars américains en échange du soutien politique de Cuba aux gouvernements communistes en Afrique et de leur soutien aux révolutions d'Amérique du Sud.
La situation cubaine devient dès lors très difficile en raison de la grande population noire sur l'île, encline à vouloir aider militairement l'Angola en 1975 pour soutenir le MPLA. Trop tard, de nombreuses troupes militaires d'Afrique du Sud finissent par envahir l'Angola. La situation est désespérée mais l'URSS vient en aide à Cuba et redresse la situation militaire. En ce qui concerne l'Amérique latine, l'accord de bonne conduite conclu en mai 1972 entre Washington et Moscou, interdit à l'URSS d'aider militairement les révolutionnaires en Amérique du Sud. Cuba est alors accusé de se substituer à l'aide Russe par Ronald Reagan, ce à quoi Fidel Castro répond que par l'entente entre Cuba et l'URSS, il lui est impossible de faire entrer des troupes armées au Salvador pendant la guérilla.


Géographie

La République de Cuba est enclavée entre 3 mers : au Nord Ouest, se trouve le Golfe du Mexique, au Sud, c'est la mer des Caraïbes, et au Nord Est, l'Océan Atlantique, entre les îles caribéennes et le large. L'archipel de Cuba contient plusieurs îles et îlets. La plus grande est l'île de Cuba qui s'étend, dans toute sa longueur sur 1200 km². Vient ensuite l'île de la Jeunesse et environ 1600 îlots. La République de Cuba, quant à elle, diffère de l'archipel. Elle ne comprend que 2 îles : cuba et l'île de la Jeunesse. Le reste, à partir de la baie de Guantanamo, est occupé depuis 1898 par les USA qui y ont établi leur base navale en dépit de l'opposition du gouvernement cubain.


Economie

Après la prise de pouvoir, 90% du secteur industriel et 70% du secteur agricole sont nationalisés. Cuba organise alors une économie planifiée. Tout est contrôlé par l'Etat et la main d'oeuvre appartient au secteur public. Il faut attendre de nombreuses décennies pour que les sociétés se privatisent à nouveau. Cette année là, le secteur public ne représente plus que 77,5% alors qu'il culminait à 91,8% en 1981, tandis que le secteur privé occupe 22,5% des emplois là où il n'en représentait que 8,2% en 1981. Les investissements, en revanche, sont très réglementés et passent par les autorités.
L'économie cubaine a très vite pâti de l'embargo des USA, tandis que la chute de l'URSS a eu de lourdes conséquences sur la santé du pays. Entre l'aide annuelle accordée par l'URSS à Cuba, le sucre acheté au prix fort à Cuba et le carburant vendu au tarif le plus bas à l'île Caribéenne, Cuba a du mal à s'en remettre. L'agriculture se meurt rapidement de la pénurie de pétrole. En résultent pannes d'électricité et famine.

Pour faire face à la crise, Cuba décide de libéraliser une partie de son économie. Le gouvernement accepte pour un temps le développement d'entreprises et de commerces privés. Autre grande nouveauté, preuve que la crise menace dangereusement la santé du pays : le dollar américain a droit de cité dans les commerces de l'île. Il est à noter que cela a changé car depuis 2004, il n'est plus accepté. En outre, le tourisme connaît un regain d'énergie.
Plusieurs Etats d'Amérique latine s'unissent en avril 2005, pour créer l'ALBA (l'Alternative bolivarienne pour les Amériques), une organisation d'entraide au niveau social, économique et politique. Cuba et le Venezuela sont à l'origine de cette initiative mais ces 2 pays sont rapidement rejoints par la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et le Honduras. Ensemble, en avril 2009, ils décident la création d'une monnaie nouvelle, appelée le SUCRE (Système Unique de Compensation REgional) pour vivre d'une économie indépendante du Dollar américain.
La production pétrolière de Cuba est faible. Le pays produit 4 millions de tonnes de pétrole brut par an et en importe depuis le Venezuela à un prix inférieur à celui du marché. Dans l'espoir de trouver des gisements dans l'île, le gouvernement cubain a accepté que Repsol fasse des recherches autour de La Havane.


La Culture

La révolution cubaine a porté un grand coup à la culture. La Havane est passée de 135 salles de cinéma à seulement une vingtaine pour une capitale de 2,2 millions d’habitants ! Cuba est une ville de bons vivants. Sa spécialité est la fête et le bon goût. On y produit de délicieux cigares, dont les célèbres Habanos et Cohiba ; on y produit un rhum plein de saveurs, le Havana Club ; la musique est omniprésente sur l'île. Plus qu'une culture, la musique est un véritable mode de vie, entre salsa, mambo, chacha et de nombreux autres rythmes.
Le patrimoine cubain comprend un grand nombre de vieilles voitures américaines que l'on ne peut sortir de l'île à aucun prix. Notons également l'existence de la Santeria, une religion entre croyances africaines et christianisme.
Le gouvernement cubain interdit l'usage de la publicité mais autorise l'expression murale. Il est rare qu'un mur cubain soit vierge à moins d'être tout neuf. Il ne le reste généralement pas longtemps. La plupart des façades sont recouvertes de slogans pour la liberté et contre la dictature, vantant un art de vivre libre et non économique.


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